L’Hôpital de la Sainte Famille de l’Ordre de Malte à Bethléem en Palestine a de nouveau connu une nuit de terreur. Il avait déjà été la cible de tirs le 25 octobre dernier.
Selon un témoin : aux environs de 1 heure du matin, le 13 mars, des chars israéliens se sont arrêtés au croisement de Beit Jala, à environ cinquante mètres de l’entrée principale de l’hôpital et ont ouvert le feu sur le bâtiment. Visant en direction du centre ville, ils ont touché le second étage de la résidence des soeurs endommageant deux pièces. L’une d’entre elles était utilisée par nos techniciens de laboratoire, lesquels avaient grâce à Dieu quitté la pièce pour mener des tests de laboratoire urgents. La seconde pièce était vide. Des centaines de salves ont été tirées, et des dizaines de balles ont détruit la statue de la Vierge Marie sur le toit de la chapelle. Plusieurs vitres de la résidence Caritas ont été endommagées et des obus ont atteint le mât portant les couleurs de la France. Un missile guidé a également été tiré en direction de l’hôpital et a atteint les murs de la chapelle juste en dessous de la statue. Des morceaux de mur et de statue sont tombés dans le jardin déclenchant l’alarme incendie et semant la panique dans tout l’hôpital.
Tirés aveuglément en direction du centre ville, de nombreux obus sont tombés autour de la maison du Dr Tabash, directeur de l’hôpital, située de l’autre côté de l’église des Salésiens. Heureusement, cette fois encore personne n’a été blessé.
Bethléem ressemble à une ville fantôme. On peut entendre des tirs quotidiennement. Tous les commerces sont fermés et l’eau manque depuis plusieurs jours tandis que l’électricité est coupée plusieurs fois par jour. Toutes les banques sont fermées et le couvre-feu affecte nombre de leurs employés. Les gens se retrouvent ainsi sans argent ni travail.