Ordre Souverain Militaire et
Hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem de
Rhodes et de Malte

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“la Valeur inestimable des Documents” : dans une publication récente, la richesse des Archives Magistrales

“la Valeur inestimable des Documents” : dans une publication récente, la richesse des Archives Magistrales
16/07/2014

Correspondance, décrets magistraux, procès-verbaux du Souverain Conseil, cabrei – volumes descriptifs illustrant les propriétés agricoles de l’Ordre – livres de comptes. Mais aussi des documents produits pour l’entrée des différents membres dans l’Ordre, des arbres généalogiques, des parchemins remontant au Moyen-Âge, des sceaux, des blasons. Voilà l’immense richesse qui compose les Archives de l’Ordre de Malte, gardées à l’intérieur du Palais Magistral à Rome. Il s’agit d’un noyau documentaire en dialogue continu, aujourd’hui encore, avec les archives des institutions du monde entier, illustré pour la première fois dans la publication “La valeur inestimable des documents. Les Archives de l’Ordre Souverain de Malte et leur histoire : une première expérience de reconstruction”.

C’est une histoire fascinante et riche que celle de l’Ordre Souverain de Malte. En témoignent de multiples documents, écrits au cours des siècles, qui en racontent les péripéties et en reflètent le parcours travaillé et fragmenté.

Les premières archives centrales voient le jour à Rhodes en 1428, grâce à l’intuition du Grand Maître Fra’ Antonio de Fluvian. Ces archives déménagent ensuite à Malte en 1530 où l’Ordre reste jusqu’à l’arrivée des troupes françaises en 1798. L’affrontement avec les troupes napoléoniennes conduit à l’abandon par l’Ordre aussi bien de l’île que de ses propres archives. Par la suite, le pélerinage en Italie, d’abord à Messine, puis à Catane et Ferrare et enfin à Rome amène l’Ordre à s’établir, en 1834, dans le Palais Magistral de Via Condotti, déjà demeure, et ce depuis 1631, de l’Ambassade de l’Ordre auprès du Saint-Siège dont on conserve encore aujoud’hui les correspondances diplomatiques. À partir de la fin du XVIIème siècle, se “superpose” à ce premier noyau documentaire et diplomatique romain une partie des archives du Prioré de Rome et de la Recette de Rome qui s’occupait de la gestion de ses biens.

Avec l’arrivée définitive à Rome du Grand Magistère de l’Ordre dans la première moitié du XIXème siècle, vient s’y ajouter également la documentation de la Chancellerie itinérante produite dans les différents sièges italiens après l’abandon de Malte, et naturellement celle produite par les bureaux administratifs, alors naissants et aujourd’hui encore en activité.

Au cours de ces dix dernières années, selon la volonté de la Conservatoria, une étude approfondie des Archives Magistrales a été lancée. Elle a révélé une mauvaise réorganisation des archives dans la seconde moitié du Xxème siècle, selon un rangement par matière. Les Fonds furent en effet démembrés sans que le critère de provenance des documents ne soit respecté.

À l’occasion des recherches effectuées pour la réalisation de cette publication, déjà disponible en ligne sur le présent site, on a découvert que les Archives magistrales actuelles conservent également une partie de la documentation antique de tous les Priorés italiens de l’Ordre.

À la suite de ces découvertes a débuté un projet de réorganisation, de fichage et d’inventaire de la partie historique des Archives Magistrales jusqu’à la première moitié du XIXème siècle pour identifier les relations entre les papiers perdus et le dialogue entre leurs protagonistes. L’objectif de ce projet est de rendre une telle base documentaire accessible et utilisable pour des recherches pluridisciplinaires.

Pour lire la publication: Collectanea II

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