L’Ordre de Malte a décidé de mobiliser ses équipes d’intervention d’urgence dans deux régions d’Irak : à Bagdad d’une part, et dans le nord de l’Irak à Erbil, Kirkuk, Kifri et Makhmour d’autre part. Le principal objectif de ces interventions est la réorganisation du système sanitaire.
En collaboration avec l’Ambassade de l’Ordre de Malte au Liban, ECOM envoie une équipe de huit médecins, infirmières et personnel paramédical à l’hôpital Saint-Raphaël de Bagdad, géré par les soeurs dominicaines. L’équipe leur apporte des médicaments de première nécessité, des équipements médicaux et un générateur. De plus, pour répondre aux urgences de la population des zones rurales autour de Bagdad, un hôpital mobile sera mis à disposition.
Par ailleurs, une équipe dirigera ses activités dans les régions du Nord de l’Irak auprès des centres sanitaires des villages d’Erbil, Kirkuk, Kifri et Makhmour. Ils ont été immédiatement réapprovisionnés en médicaments et matériel de première nécessité Certains de ces centres soignent déjà de 50 à 100 personnes par jour.
Prochainement ECOM intensifiera son action en dotant ces centres de matériel devant améliorer les diagnostics et les soins. La mission se concentrera ensuite sur l’amélioration des soins médicaux apportés aux femmes des régions kurdes. Tous les programmes seront menés en stricte collaboration avec les organisations kurdes et turques.
LA SITUATION HUMANITAIRE
La sécurité en Irak reste aujourd’hui encore très préoccupante. Il ne s’agit pas tant d’un problème d’immigration mais plutôt d’agressions et de pillages organisés, notamment sur la route principale entre Amman et Bagdad.
Actuellement, les zones urbaines sont sûres, mais la situation dans les zones rurales demeure inquiétante. Partout ce sont les mêmes besoins : sécurité, soins, réhabilitation des infrastructures, électricité et traitement des ordures. Ces carences ne sont pas le seul fruit de la guerre mais résultent également d’années de laxisme dans la gestion du pays. La présence de mines anti-personnel sur l’ensemble du territoire n’est pas pour améliorer le sentiment d’insécurité des habitants.
Le ravitaillement alimentaire, lui, ne devrait pas poser de problème pour le moment, en revanche ECOM reste vigilant : le programme ‘Oil for Food’ arrive à son terme en septembre 2003, s’il n’est pas renouvelé, on pourrait assister à une famine qui toucherait l’ensemble de la population.