Quel rôle joue l’immunité collective dans la gestion de la Covid-19 ? Y a-t-il des études en cours sur la relation en terme de morbidité ou mortalité de la Covid-19 avec la tuberculose et le VIH? Parmi tous les traitements à l’essai contre la Covid-19, y a-t-il un médicament ou un groupe de médicaments qui semble plus efficace pour réduire la mortalité, la morbidité ou les deux à la fois ? Voilà quelques-unes des questions abordées par les médecins sud-africains qui ont pris part au dernier échange en ligne Doctor to Doctor, hier, le 18 juin.
L’Afrique du Sud a confirmé environ 90 000 cas de Covid et plus de 1600 décès. Le pays fait face à de grands défis dus à l’extrême pauvreté dans de nombreuses régions, de mauvaises conditions sanitaires et un accès à l’eau potable limité, combinés à un taux très élevé d’infection au VIH. Depuis les premiers jours de l’éclosion de la pandémie, en février dernier, la Confraternité du Bienheureux Gérard, la structure de soin de l’Ordre de Malte en Afrique du Sud, va au devant des personnes dans le besoin et des personnes vulnérables et leur distribue quotidiennement des médicaments vitaux et des colis alimentaires. Des médicaments pour les séropositifs et malades du sida sont aussi fournis régulièrement, en particulier pendant la période de confinement, où des stocks de médicaments antirétroviraux ont été donnés à ce qui en avaient besoin.
Les restrictions sont maintenant assouplies, malgré l’augmentation du nombre d’infections et le possible pic attendu pendant l’été, ont déclaré les médecins de la Confraternité du Bienheureux Gérard participant à la rencontre virtuelle avec le Père Gérard qui dirige la structure de soins depuis 25 ans. Les échanges ont été centrés sur la gestion de patients Covid dans les hôpitaux. Le Docteur Rainer Loeb de Malteser Hilfdienst a pu rendre compte de l’expérience allemande en fournissant des informations sur les traitements médicaux et sur l’organisation des unités pour réduire le risque de contagion. La tenue de vastes formations en ligne pour le personnel médical s’est avérée essentielle pour la réduction des infections parmi les professionnels de la santé, à déclaré le Dr. Loeb.
Les échanges ont aussi abordé les effets sociaux et économiques à long terme de la pandémie, soulignant les défis que de nombreux pays doivent aujourd’hui affronter et qui ont besoin d’être traités sans tarder.
L’objectif du projet Doctor to Doctor, coordonné par le département des Affaires étrangères du Grand Magistère, est de créer un réseau d’experts médicaux et scientifiques pour échanger et partager des informations sur le traitement de la Covid-19 et, plus largement, de répondre aux besoins les plus urgents issus de la crise sanitaire générée par la pandémie. Jusqu’à présent, des rencontres en ligne ont eu avec la Palestine, le Yémen et le Liban, en plus de la rencontre d’hier.
