Dans un entretien avec Radio Vatican, le Grand Chancelier de l’Ordre souverain de Malte aborde les priorités de l’action de l’institution à travers le monde, au vu de la pandémie de Covid et des nombreuses crises humanitaires actuelles. Albrecht Boeselager appelle à une distribution juste et équitable des vaccins anti-Covid, soulignant que tant que les vaccins ne seront pas disponibles dans chaque coin du monde, le virus ne pourra être contrôlé. “La pandémie ne peut pas être combattue avec succès si les vaccins ne sont pas disponibles partout : aussi longtemps qu’il restera des foyers de contagion, nous assisterons à des mutations du virus et le danger ne sera pas sous contrôle. L’autre aspect, a ensuite expliqué Albrecht Boeselager, est l’aspect éthique, tout aussi important, qui rejette la possibilité qu’une partie du monde ait accès aux vaccins et une autre non”.
L’Ordre de Malte, avec plus de 250 entités, est activement engagé depuis le début de la pandémie il y a un an et a intensifié ses programmes médicaux et sociaux dans de nombreux pays du monde. Albrecht Boeselager souligne que la crise sanitaire actuelle met encore plus en danger les personnes vulnérables en raison d’un accès limité à la nourriture et à l’assistance médicale de base.
Dans l’entretien, le Grand Chancelier attire l’attention sur la situation difficile de centaines de migrants et de réfugiés bloqués dans les Balkans, à la frontière bosniaque avec la Croatie, sans abri adéquate ou assistance adaptée, avec une température en-dessous de zéro. “Je pense qu’il est scandaleux que des personnes soient quasiment traitées comme des instruments pour montrer aux autres qu’ils ne devraient pas venir, qu’ils ne peuvent pas s’attendre à une belle vie, et soient presque pris en otage. C’est inacceptable”.
A la veille de la visite apostolique du pape François en Irak, Albrecht Boeselager explique que l’agence internationale d’aide humanitaire de l’Ordre de Malte, Malteser International, est présente dans le nord de l’Irak et dans la plaine de Ninive, où elle dirige des programmes pour la protection des minorités et pour la réinsertion des communautés déplacées pendant la guerre. “Je nourris l’espoir que la visite du Saint-Père apporte courage et espoir aux personnes encore menacées par la peur et par l’incertitude qui pèse sur leur futur”.